Médico-social : une centaine de personnes ont manifesté à Annecy

Médico-social : une centaine de personnes ont manifesté à Annecy
Photo d'archives

L’intersyndicale appelait pour rappel à une journée de grève dans le secteur social et médico-social ce jeudi 4 avril.

Tous les professionnels concernés, dont ceux de la petite enfance, était invités à manifester en début d’après-midi devant la préfecture de la Haute-Savoie à Annecy, afin de demander des augmentations de salaires, de meilleures conditions de travail et plus de moyens humains. Une centaine de professionnels ont donc manifesté dans les rues, encadrés par les forces de l’ordre. 

Les précisions de la CGT, FO et SUD Santé sociaux :

Les coupes sombres orchestrées par le gouvernement et actées dans le décret 2024-124 se chiffrent à plusieurs milliards, dont 1 milliard de moins pour le secteur sanitaire et social qui va impacter durement l’accueil et l’accompagnement des plus vulnérables et de leurs familles.

Le secteur du Social et du Médico-social privé et public est en danger : les choix du gouvernement vont à l’encontre des besoins d’accompagnement, des professionnels, des usagers et de leurs familles. Enfants et familles sont les premiers touchés par cette dégradation des moyens et des conditions toujours plus précaires dans les établissements et services de la prévention, de la protection de l’enfance, du handicap et de l’aide sociale.

Les salariés sont sacrifiés avec des salaires bloqués et une revalorisation Laforcade/Ségur insuffisante et discriminatoire. Les diplômes et les qualifications sont dévalorisées, les conditions de travail de plus en plus tendues, épuisant les équipes, partout les statuts pérennes sont remplacés par des contrats précaires « faisant fonction » et intérimaires.
Le démantèlement du secteur par une désinstitutionalisation à marche forcée met en danger les établissements, ceux qui y vivent comme ceux qui y travaillent, entrainant une perte de sens pour les salarié.es et agent.es. Leur éthique et les valeurs de la solidarité sociale sont bafouées au nom d’une logique financière.