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JO 2030 dans les Alpes : les acteurs savoyards invités à se mobiliser autour d’un budget colossal de 2,5 milliards d’euros

JO 2030 dans les Alpes : les acteurs savoyards invités à se mobiliser autour d’un budget colossal de 2,5 milliards d’euros

L’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 dans les Alpes françaises entre dans une nouvelle phase.

Ce jeudi soir, l’Hôtel de Région à Lyon accueillait deux tables rondes réunissant élus, entrepreneurs et responsables sportifs d’Auvergne-Rhône-Alpes et de la Région Sud, autour d’un objectif : préparer concrètement l’échéance olympique.

Parmi les intervenants, Fabrice Pannekoucke, président de la Région hôte, a ouvert la soirée en rappelant la volonté d’apporter des réponses précises aux nombreuses interrogations locales : "On veut vous donner la réponse aux questions que vous vous posez."

Son prédécesseur Laurent Wauquiez, également impliqué dans le dossier, a insisté sur la dimension historique de ces Jeux pour les Alpes : "Les JO, c’est toujours un moment où s’écrit une page d’histoire d’un territoire ou d’un pays."

"Pérenniser nos Jeux d’hiver"

Le message était partagé par Edgar Grospiron, président du Comité d’organisation des Jeux (COJOP) et ancien champion de ski acrobatique.

"Ces JO, c’est une chance mais aussi un défi : celui de pérenniser nos Jeux d’hiver. C’est une responsabilité de préfigurer la montagne de 2050, qu’elle soit encore une source de plaisir et d’opportunités économiques", a-t-il déclaré.

Mais si la vision est claire, la réussite passera aussi par la mobilisation du tissu économique local.

"Il faut que ces Jeux bénéficient au territoire, mais aussi à la France entière. Notre succès repose sur votre mobilisation", a insisté Grospiron.

Un appel d’offres à 2,5 milliards d’euros

Le directeur général du COJOP, Cyril Linette, a ensuite dévoilé les chiffres clés de l’organisation : "Il y a 2,5 milliards d’euros à aller chercher pour ces Jeux. Nous allons lancer 1500 appels d’offres."

Une manne financière qui suscite à la fois espoir et inquiétude chez les entreprises régionales. L'ancien journaliste sportif a rappelé les contraintes inhérentes à la commande publique, encourageant les acteurs économiques d’Auvergne-Rhône-Alpes à mutualiser leurs forces. Car pour lui, "la priorité, c’est de livrer les Jeux. La deuxième, le budget. La troisième, irriguer le territoire."

Des entreprises locales sur le qui-vive

Un discours accueilli avec prudence par le président du MEDEF Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Luc Raunicher, qui a exprimé la crainte de voir les PME locales exclues du marché olympique : "Il faut que les cahiers des charges soient accessibles. Les entreprises du coin doivent pouvoir travailler, avec des clauses qui garantissent une juste place aux acteurs régionaux."

Pour les territoires savoyards, au cœur du dispositif, l’enjeu sera double : tirer profit de cet événement planétaire tout en prouvant que la montagne française peut rimer avec durabilité et excellence économique.