Palestine : des manifestations en Pays de Savoie ce week-end

Palestine : des manifestations en Pays de Savoie ce week-end
Photo d'archives @carolsibony

De nouvelles manifestations de soutien au peuple palestinien ont lieu en Pays de Savoie ce week-end.

La première est organisée demain (samedi) à 14 heures sur la place de Genève à Chambéry en Savoie, tandis qu’une autre se tiendra à 15 heures devant la préfecture de la Haute-Savoie à Annecy. L’objectif des associations et collectifs est toujours de demander un cessez-le-feu et que la France prenne fermement position pour un arrêt immédiat des combats à Gaza et en Cisjordanie. Un courrier a d’ailleurs été adressé aux élus savoyards en ce début d’année. 

Le courrier envoyé aux élus de Savoie par l'Association France Palestine Solidarité Chambéry et Albertville :

Monsieur le Préfet,
Mesdames Messieurs les député.e.s et sénateur.trices

Avec l’année 2024 débute le 4eme mois de la guerre qu’ Israël fait au peuple palestinien en réponse à l’attaque du Hamas du 7 octobre. A la barbarie de cette attaque Israël répond par une barbarie surmultipliée qui a déjà causé 20 fois plus de victimes. Israël affiche la volonté clairement dite et répétée, par son premier ministre et plusieurs autres ministres de son gouvernement d’extrême droite israélien, de finir ce qui été commencé en 1948, d’éradiquer toute résistance et de ne plus avoir sur la terre du sic « Grand Israël » de population palestinienne ou le moins possible et avec des citoyens de seconde zone par rapport aux citoyens israéliens comme le sont déjà les palestiniens de 48.

Dès le 12 octobre nous dénoncions les crimes de guerre perpétrés par les 2 parties. Nous manifestons à Chambéry et à Albertville chaque semaine de manière pacifique, pour réclamer un cessez-le-feu, la protection des populations, la levée du siège de Gaza, la libération des otages civils et celle des prisonniers politiques palestiniens, la poursuite judiciaire des responsables de ces crimes de guerre.

Nous dénonçons aussi l’occupation, la colonisation des territoires palestiniens de Cisjordanie, le ghetto prison de Gaza et demandons que l’Etat français reconnaisse un état aux palestiniens, qu’il mette tout son poids diplomatique pour faire arrêter les combats et travaille avec les autres puissances internationales à travers l’ONU à une solution politique pour une paix juste et durable au proche orient.

Il va bientôt être trop tard Monsieur le Préfet, Mesdames Messieurs les élus de la Nation pour arrêter ce génocide en cours du peuple palestinien. Car il ne s’agit pas seulement de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité mais bien d’un génocide, crime défini par « des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. » Et l’intention du gouvernement israélien est bien là !

L’Afrique du Sud vient de déposer une requête introductive d’instance, assortie d’une demande de mesures conservatoires devant la Cour internationale de justice (CIJ). Elle saisit la Cour à partir de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, approuvée à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1948. En réaction à l'accusation de génocide portée devant la CIJ par l'Afrique du Sud, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré ce dimanche 31 décembre : « Nous continuerons notre guerre défensive, dont la justice et la moralité sont sans équivalent. »

Oser dire qu’Israël fait une guerre morale alors qu’à Gaza on ne meurt pas seulement des bombardements massifs ciblant délibérément des civils mais on meurt aussi de ne pouvoir boire, manger, se soigner. Quelle ignominie !

Une famine est annoncée par l’ONU avec un risque de décès de plus de 330 .000 enfants si l’aide humanitaire urgente n’est pas autorisée à pénétrer dans Gaza en quantité suffisante.

Les services de santé décrivent déjà le développement croissant de maladies infectieuses, respiratoires, cutanées, intestinales avec un risque important d’épidémies qui seront plus dévastatrices que les bombardements.

Et Israël ferait une guerre morale ! ?

Nous sommes à un moment historique parce que Israéliens et Palestiniens sont confrontés à un réel risque existentiel. Face à cela la communauté internationale n’a d’autre choix que d’agir avec rapidité en vue d’obtenir un cessez-le-feu durable, estime l’historien Vincent Lemire, spécialiste de Jérusalem.

Il faut immédiatement mettre fin à ce génocide !

La France doit participer à imposer l’arrêt des combats.

Elle doit arrêter de fournir des armes à Israël, elle doit agir pour geler les accords de coopération entre Israël et l’union européenne, accompagner l’Afrique du Sud dans sa démarche auprès de la CIJ, imposer, avec la pression de la communauté internationale, le cessez-le-feu.

Elle doit aider les gouvernants israéliens et palestiniens et les acteurs de la société civile de part et d’autre à trouver une solution politique pour une paix juste et durable. Celle-ci n’est possible qu’avec l’arrêt de la colonisation, de l’occupation, le respect du droit international, le respect des résolutions de l’ONU, l’autodétermination du peuple palestinien, la liberté du peuple palestinien à vivre sur sa terre en Palestine.

Nous vous demandons Monsieur le Préfet de relayer notre lettre auprès du président de la république et à mesdames messieurs les député.es et sénateurs.trices de la relayer auprès de vos groupes parlementaires pour que la France défende le respect des droits humains et internationaux aux hommes, femmes, enfants qui vivent en Palestine.