Pays de Savoie: vers une baisse de protection du loup

Pays de Savoie: vers une baisse de protection du loup

C’est une bonne nouvelle pour les éleveurs.

L’union européenne va bientôt faire baisser la protection du loup. L'animal sera en effet relégué du statut d’espèce strictement protégé à celui d’espèce protégée au sein de la Convention de Berne. 26 états membres sur 27 se seraient prononcés pour. Le sénateur de Haute-Savoie Cyril Pellevat vient d’obtenir confirmation auprès du ministre de l’Agriculture. « Cette baisse de protection est essentielle pour prendre les mesures de régulation qui s’imposent a fait savoir l’élu Haut-Savoyard dans un communiqué. La révision du statut qui pourrait aboutir d’ici au mois de juin.

Communiqué du Sénateur de Haute-Savoie Cyril Pellevat:

Dès 2020, le sénateur Cyril Pellevat réclamait, au nom de la commission des affaires européennes du Sénat, une relégation du loup du statut « espèce strictement protégée » à celui « espèce protégée » au sein de la Convention de Berne et de la Directive Habitats. Une demande justifiée scientifiquement par la forte hausse du nombre de loups en France, qui a doublé en 5 ans, entraînant une forte augmentation des attaques contre les animaux d’élevage et mettant en danger le pastoralisme.

« Une baisse du niveau de protection est essentielle pour prendre les mesures de régulation qui s'imposent, afin de préserver le pastoralisme qui contribue à l'essence de nos territoires de montagne. En 2020, la Commission européenne m’avait opposé une fin de non-recevoir. Mais la Présidente de la Commission a récemment changé d’avis suite à l’attaque de son poney, Polly, par un loup » s’amuse le sénateur de la Haute-Savoie. « Ursula von der Leyen a donc récemment annoncé engager des travaux quant à la baisse de protection de l’espèce. Je m’en réjouis, mais nous savons que les modifications législatives au niveau européen prennent du temps » poursuit-il.

Aussi, à l’occasion d’un débat au Sénat sur la prédation le 16 janvier, il a demandé au ministre de l’Agriculture si le Gouvernement français soutiendrait au Conseil le principe d’une baisse de protection, et l’a interrogé sur les délais escomptés pour le lancement des travaux. Celui-ci lui a confirmé le soutien de la France à une telle initiative et a affirmé que 26 Etats membres sur 27 s’étaient positionnés en sa faveur.

« C’est une excellente nouvelle. » indique le parlementaire. « En 2020, lorsque j’avais formulé cette demande, seuls 6 Etats étaient d’accord pour baisser la protection du loup. Cette hausse de l’adhésion à la mesure laisse escompter une issue positive. De surcroît, le ministre m’a indiqué que la procédure pourra être enclenchée dès le mois de janvier et qu’il serait envisageable d’aboutir à une révision du statut d'ici au mois de juin. » continue Cyril Pellevat. Ces avancées seront assurément appréciées par les éleveurs, qui ont vu 12 500 de leurs bêtes attaquées par des loups en 2022.