La question du chômage des frontaliers discutée au Sénat

La question du chômage des frontaliers discutée au Sénat
Photo d'archives

C’est le sénateur de la Haute-Savoie, Loïc Hervé, qui a abordé ce sujet mercredi 10 avril en interpellant la ministre du Travail.

Pour rappel, le coût d’indemnisation du chômage frontalier en France a atteint 920 millions d’euros en 2020, dont 667 millions rien que pour les salariés licenciés de la Suisse, remboursés à hauteur de 150 millions d’euros par le pays. Le sénateur a notamment dénoncé « des règles particulièrement défavorables pour la France » dans le droit européen. Début avril déjà, le député de Haute-Savoie, Xavier Roseren, avait abordé la question à l’Assemblée nationale. 

Rappel de la position du député de Haute-Savoie, Xavier Roseren :

« 920 millions d’euros de chômage des frontaliers : trop c’est trop ! »

Ce mercredi 3 avril 2024, dans le cadre de débats à l’Assemblée nationale concernant le bilan des réformes de l’assurance chômage depuis 2017, le député Xavier Roseren a interpellé la ministre du Travail Catherine Vautrin et le directeur général de l’Unedic Christophe Valentie :

« Le coût d’indemnisation du chômage frontalier a explosé, passant de 540 à 920 millions d’euros entre 2012 et 2020. S’agissant de la Suisse, c’est 667 millions d’euros d’indemnisation avec un remboursement de ce pays seulement de l’ordre de 150 millions.

En plus de cette faible participation, le droit suisse permet de licencier facilement les frontaliers, y compris les seniors. C’est alors à la France de les indemniser sur des salaires plus de 2 fois supérieurs à la moyenne française, » a-t-il déclaré.

« Cette situation, dans un contexte de plein emploi en Haute-Savoie et de réduction du déficit public, est inacceptable ! » conclut le député Xavier Roseren.