Taninges: une classe en vente sur "le bon coin"

Taninges: une classe en vente sur "le bon coin"

L'annonce provient des parents d'élèves d'une école de Taninges en Haute-Savoie

L'annonce a de quoi surprendre actuellement sur le célebre site des annonces en ligne.

Les parents d’élèves d’une école de Taninges ont décidé de mettre en vente une salle de classe sur le célèbre site le bon coin. Il s'agit d'une action symbolique pour dénoncer la fermeture annoncée d’une classe du groupe scolaire de Mélan pour la rentrée de septembre.

Une mobilisation originale

Dans cette annonce les parents d’élèves parlent "d’une classe toute équipée, lumineuse et prête à y recevoir une vingtaine d’élèves ayant envie d’apprendre". On rappelle que ces parents d’élèves, enseignants et élus sont mobilisés depuis plusieurs mois déjà pour protester contre cette fermeture.

Le texte de l'annonce :

Suite à une décision de fermeture de classe à la rentrée de septembre 2024 par l'inspection académique sur le groupe scolaire de Mélan à Taninges, nous vendons cette classe toute équipée, fonctionnelle, lumineuse, prête à recevoir une vingtaine d'élèves ayant envie d'apprendre et un enseignant ayant soif de transmettre.
Attention, à compter de septembre 2024, les autres classes se trouvant surchargées, l'ambiance environnante risque d'être mauvaise, cris, incompréhension, solitude, exaspération, échec et décrochage seront vos voisins.

Une pétition aussi en ligne

Ce n'est pas la première action du collectif de parents. Une pétition en ligne a aussi été lancée. Elle approche désormais les 7000 signatures sur https://www.mesopinions.com/petition/enfants/fermeture-classe-taninges/229298

La pétition explique qu'il "faut voir au delà du simple relevé comptable et penser aux intérêts de l’élève. On nous répète que le niveau scolaire se dégrade tous les ans, il nous semble impensable de justifier des fermetures de classe pour des raisons budgétaires et démographiques. "Le quoi qu'il en coûte" en période de crise ne peut-il pas justement s'appliquer à nos écoles rurales ?"