Si les détenus parviennent si facilement à se procurer des téléphones mais aussi des stupéfiants, c'est aussi parce que certains membres du personnel pénitentiaire sont corrompus.
Mais difficile d'imaginer que le n°3 du centre pénitentiaire d'Aiton en Savoie recevait des pots-de-vin en échange de services. L'homme a pourtant été mis en examen pour corruption passive à l'issue de sa garde à vue selon le Dauphiné Libéré.
L'enquête se poursuit. Et dans l'attente d'un éventuel renvoi devant la justice, il n'a plus le droit d'exercer ou de se rendre à Aiton.
Il est soupçonné d'avoir aider des prisonniers en échange de sommes d'argent en liquide, entre 500 et 1000 euros. Et notamment Samy Rebboah, un détenu qui avait tous les droits derrière les barreaux. Le chef de la maison d'arrêt savoyarde lui aurait permis d'avoir une PS5, mais aussi du caviar, des crevettes, une grande TV, ou même de faire changer de cellule d'autres détenus.
La gendarmerie de Saint-Jean-de-Maurienne estime que la corruption pourrait concerner d'autres membres du centre pénitentiaire. L'ancien responsable des sports était accusé de faire entrer de la drogue pour les détenus, il a été entendu pour s'expliquer, puis laissé libre.
