Depuis l’apparition de la Dermatose Nodulaire Contagieuse il y a près de deux mois, la Confédération paysanne dénonce la stratégie d’éradication immédiate et complète mise en place par le Ministère de l’agriculture, qu’elle juge "délétère pour nos territoires et nos élevages qui interagissent en permanence avec le vivant" dans un communiqué publié ce lundi.
Selon l’organisation, cette approche, basée sur l’abattage total et soutenue par certaines institutions agricoles, "est un choix politique qui pourrait être différent et n’est pas basé sur un consensus scientifique et sanitaire". La Confédération paysanne demande une concertation avec tous les acteurs agricoles afin de définir des stratégies adaptées pour contenir et gérer la DNC. Pour contester ces pratiques, un référé-liberté a été déposé devant les tribunaux, plaidant pour le principe de proportionnalité des mesures sanitaires et visant à mettre fin à l’abattage complet des troupeaux.
"Ne nous laissons pas faire !"
Face à la couverture vaccinale désormais largement atteinte, la Confédération paysanne a annoncé la reprise de ses actions de mobilisation : "Pour que les paysans ne soient plus considérés comme de simples objets d'une économie agroalimentaire internationale, nous bloquerons tous les abattages totaux envisagés". Les premières actions débuteront dès cette semaine à Faverges, en Haute-Savoie, la Confédération paysanne endossant la responsabilité de ces blocages.
L’organisation insiste sur le caractère pacifique et déterminé de ses actions : "Face à la gestion de la crise, nous souhaitons y opposer une résistance déterminée et pacifique. Ces procédures sont jour après jour moins acceptables et nos revendications sont légitimes. Ne laissons pas faire !"
Une première mobilisation avait déjà eu lieu le 24 juillet à Chambéry, marquant la première opposition publique aux abattages totaux imposés dans le cadre de la DNC.
