Annecy : l'équipe municipale dresse le bilan de son mandat

Annecy : l'équipe municipale dresse le bilan de son mandat
François Astorg ne sera pas candidat en 2026 et devrait voir Alexandre Mulatier-Gachet le remplacer en tant que tête de liste.

Le 15 et 22 mars 2026 se dérouleront les élections municipales. La mairie fait le point sur les grandes thématiques de sa mandature.

Depuis plusieurs mois, les discussions vont bon train à Annecy pour constituer les listes des prochaines élections municipales. Concernant l'équipe sortante, François Astorg ne sera pas candidat à sa propre succession. Son premier adjoint, Alexandre Mulatier-Gachet, devrait ainsi prendre la suite.
Pour l'heure, rien n'est encore officiel mais les deux hommes ont fait un point sur les grandes réalisations de ces cinq dernières années.
Dix ont été sélectionnées, dans plusieurs secteurs de la commune.
Le premier sujet a été celui de l'école avec la végétalisation des cours de récréation, comme celle du groupe scolaire COTFA à Meythet. D'ici l'an prochain, deux tiers d'entre elles auront été améliorées (42 sur 59).

La transition écologique comme ligne directrice

Depuis 2020, la mairie a décidé de piétonniser la ville et d'inclure les vélos dans le paysage annécien. En lien avec l'agglomération, ceux du Grand Annecy en libre service ont fait leur apparition.
En parallèle, des mesures ont été prises pour limiter l'impact des véhicules dans la ville, comme la limitation de la vitesse à 30 km/h dans de nombreuses rues, mais également le développement des vignettes Crit'Air pour réduire le nombre de voitures polluantes au fur et à mesure des années. Cette mesure, qui a été mise en place avec l'agglomération, pourrait en revanche être contrariée par l'annulation des zones à faibles émissions (ZFE) par l'Assemblée nationale.

L'ensemble de ces décisions est plus ou moins apprécié par les habitants. Certains artisans, qui possèdent des utilitaires ou des camionnettes anciennes, et qui ne pourront plus entrer dans Annecy à la fin de la décennie, estiment que ce type de choix ne tient pas compte du niveau de vie de chacun.

La lutte contre le surtourisme

Chaque été, les mobilisations s'intensifient et le mécontentement est de plus en plus important dans les rues de la Venise des Alpes. Avec un cadre magnifique, les vacanciers sont nombreux à venir la visiter.
Cet été, une manifestation sur le pont des Amours a été organisée et l'édifice renommé "Pont du Désamour".
Face à ces remarques, la mairie a décidé de mettre en place un quota à hauteur de 2 660 logements de ce type. Et comme c'est désormais le cas à Chamonix, chaque propriétaire ne peut posséder qu'un seul meublé de tourisme et l'autorisation de le mettre en location sera donnée pour une durée de quatre ans.
Cette règle est entrée en vigueur en juin 2025.
La seule crainte de la mairie est que certains propriétaires continuent de mettre leur logement sur le marché mais ne déclarent pas les loyers perçus, ce qui est interdit.

L'insécurité dénoncée par de nombreux riverains

Que ce soit dans la vieille ville ou dans le quartier du Thiou, le sujet des trafics de drogue revient. Ce n'est pas une problématique propre à Annecy puisqu'elle existe dans d'autres villes importantes en France, mais les habitants espèrent une amélioration de la situation.
Pour lutter contre ce phénomène, la mairie a mis en place des réunions mensuelles entre les forces de police, la gendarmerie et l'institution judiciaire. En revanche, François Astorg estime qu'il sera difficile d'endiguer ce type de délits.

Des regrets ?

La municipalité estime que 80 % des promesses de la dernière campagne électorale ont été tenues.
Parmi celles qui n'ont pas été réalisées, il y a par exemple l'ouverture des médiathèques un dimanche par mois. Selon le maire, c'était finalement trop difficile à mettre en place.
Concernant l'instauration de référendums locaux à l'initiative du conseil municipal ou de 10 % de la population, le succès n'a pas été escompté. En revanche, des choix ont été proposés aux habitants pour certains événements comme la Fête du Lac ou le maintien du "Martin Fourcade Nordic Festival" à la fin de l'été. Finalement, la manifestation n'aura plus lieu sur le Pâquier d'Annecy.
Mais la plus grande déception du premier édile reste le manque de créations dans les transports en commun. Il aurait aimé qu'Annecy se dote d'un tram qui aille à Pringy et à Seynod.