Mais derrière cet événement sportif réussi, enseignants, parents et professionnels dénoncent une décision qui menace le sport scolaire dans l’académie de Grenoble. Le recteur, président de l’UNSS régionale, a réduit de 16,5 % la rémunération des coordonnateurs de district UNSS, chargés d’organiser les rencontres inter-établissements du mercredi après-midi. Selon le SNEP-FSU, syndicat des enseignants d’éducation physique, cette mesure met en péril l’avenir du sport scolaire, alors que l’académie de Grenoble est la seule en France à avoir pris une telle décision à la rentrée 2025.
Cette réduction intervient parallèlement à la suppression du Pass Sport pour les enfants de 6 à 14 ans, une aide permettant aux familles modestes de financer une licence dans un club. Les enseignants rappellent que l’UNSS permet à tous les élèves de pratiquer des activités pour un coût annuel compris entre 15 et 30 euros, avec un encadrement assuré par des professionnels. "Supprimer des rencontres, c’est retirer au sport scolaire ses vertus éducatives et ce qui motive les pratiquantes et les pratiquants", dénoncent-ils dans un communiqué.
"Un euro dépensé dans le sport, c’est 13 euros d’économisés dans la santé"
Les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé sont également alarmants : 80 % des adolescents ne pratiquent pas une activité physique aux niveaux recommandés. Pour les enseignants et les parents, investir dans le sport scolaire est donc essentiel : "Un euro dépensé dans le sport, c’est 13 euros d’économisés de manière directe ou indirecte dans la santé."
Le SNEP-FSU, les enseignants et les parents demandent au recteur de revenir sur sa décision. Selon eux, il manquerait seulement 17 500 euros pour que l’UNSS continue à fonctionner correctement dans l’académie, dont 2 500 euros pour la Haute-Savoie, permettant à 57 000 élèves pratiquants de continuer à bénéficier des activités et rencontres proposées par l’UNSS, dans une académie qui accueillera les JOP 2030.
