Lors de son bilan annuel, le maire d'Annecy François Astorg a bel et bien rappelé qu'il ne repartait pas pour un potentiel nouveau mandat, mais que cela ne signifiait pas pour autant que la politique avait fini par le perdre : "Je ne regrette pas mon mandat malgré les difficultés." Des difficultés, il est certain qu'il en a connu une quantité entre le Covid, l'attaque au couteau en 2023 sur le Pâquier, la découverte de plomb à l'Hôtel de Ville où les récentes déclarations du magazine d'extrême-droite Frontières considérant François Astorg et d'autres maires haut-savoyards de "collabos de l'islamisme".
De son bilan, François Astorg en retient surtout de la fierté par rapport aux projets lancés et réalisés : "On voit que nos engagements ont été tenus et réalisés." Sur ses potentiels regrets, il se montre plus prudent, mais admet tout de même que le côté administratif ne l'a pas aidé : "Ca ne va pas assez vite. Et puis, entre le projet de mandat et la réalisation, nous avons eu des aléas et de l'inertie."
"Ce n'est pas ma retraite politique"
Mais ce qu'il regrette le plus, sans hésitation, c'est l'utilisation des réseaux sociaux et ce qu'il a pu y lire : "Ces attaques, personne ne peut bien vivre ça. Au début, on arrête juste de les lire, on se dit que c'est la vie politique et puis ça devient insupportable. Ca crée de la nausée." Il rappelle que des plaintes ont été déposées, notamment après l'article de Frontières et la déferlement de haine qui en a suivi. Cet article va marquer tristement cette fin de mandat : "Ca me rend beaucoup plus furieux que les commentaires sur les réseaux."
Désormais, François Astorg imagine la suite, après les élections municipales auxquelles il ne participera pas en tant que candidat. Sans surprise, il soutient son Premier adjoint Alexandre Mulatier-Gachet : "C'est le seul qui est capable de porter la ville d'Annecy." Prochaine étape pour l'édile actuel, un peu de répit : "L'année prochaine, je vais prendre des vacances, voyager." Et même s'il a bien gardé le secret de la manière, François Astorg a tenu a souligné qu'il ne va pas disparaître pour autant : "Ce n'est pas ma retraite politique."
