Eboulement en Maurienne : la CGT des Cheminots Alpes réagit

Eboulement en Maurienne : la CGT des Cheminots Alpes réagit

Le syndicat explique être mobilisé localement et nationalement depuis le jour de l’incident.

Il exige notamment « un état des lieux précis des dommages causés sur les infrastructures ferroviaires », « la connaissance des délais pour les travaux de remise en état » ou encore « la mise en place de moyens de substitution pour les voyageurs et le transport marchandises localement durant la période des travaux ». Pour la CGT des Cheminots, il faut que des mesures réelles soient prises « pour le quotidien de la population de la Maurienne, de la Savoie et plus globalement l’axe France - Italie ».

Les précisisons de la CGT Cheminots des Alpes :

Quand le terrain glisse en Maurienne, les revendications CGT émergent pour les cheminots, le développement ferroviaire massif en toute sécurité, pour le service public !

Le glissement de terrain du dimanche 27 aout 2023 en Maurienne n’a fait heureusement aucun blessé, mais a bloqué toutes les voies d’accès ferroviaires, routières et autoroutières. 10 000 m3 de rochers ont bloqué la voie ferrée, la route et l’autoroute de Maurienne. C’est l’éboulement le plus important de ces trente dernières années impactant une infrastructure ferroviaire.

Les images relayées par les médias sont impressionnantes, toutefois le niveau des dégâtsreste limité grâce à l’investissement ancien d’une galerie sur la voie à l’endroit de l’éboulement et surtout grâce à l’intervention d’un cheminot qui a informé l’agent circulation de Modane et ainsi évité un possible tir au but avec un train alors que tout laissait penser à une chute imminente.

Le risque d’éboulement de cette zone sensible est connu depuis longtemps. Assez régulièrement, nous avions des éboulements d’une intensité plus faible sur les infrastructures de transports.

Depuis des années la CGT des cheminots portent la nécessité de mesures réelles. Il faut maintenant qu’elles soient prises pour le quotidien de la population de la Maurienne, de la Savoie et plus globalement l’axe France Italie.

Depuis le jour de l’éboulement, la CGT des cheminots du secteur Alpes ne cesse d’intervenir en interne auprès de la direction de l’entreprise localement ou nationalement (qui est peu loquace sur le sujet) mais aussi des autorités locales, régionales et nationales pour les cheminots et les usagers.

Nous portons les exigences de :
- un état des lieux précis des dommages causés sur les infrastructures ferroviaires
- la connaissance des délais pour les travaux de remise en état, l’organisation de ces travaux avec des cheminots, les incidences et organisations pour les cheminots de tous les services sans que ceux-ci soient pénalisés.
- la mise en place de moyens de substitution pour les voyageurs et le transport marchandises localement durant la période des travaux.
- Le report de la fermeture du tunnel du Mont Blanc durant la période des travaux.
- la sécurisation et l’apurement complet de la zone sensible de la montagne, de manière pérenne pour permettre l’ouverture de la ligne.

Le 31 aout, le ministre BEAUNE se rendait sur place, avec son staff pour survoler les lieux de l’éboulement et rencontrer les élus locaux de Maurienne. La CGT des cheminots Alpes a demandé et a été reçue ce même jour à 12h en préfecture de Savoie pour porter nos exigences.

Le représentant du ministre a répondu qu’ils sont dans l’attente du résultat des experts sur la stabilité du terrain, que les travaux pour le ferroviaire vont nécessiter plusieurs semaines avant la réouverture. Pour l’A 43, un système de containers sera mis en place. Des craintes persistent sur l’éboulement de rochers sur un pilier du viaduc.

Le ministre a aussi annoncé ce même jour le report des travaux du tunnel du Mont Blanc, durant toute la période des travaux avant réouverture de l’autoroute A43. Après notre rencontre d’une demi-heure, une rencontre a eu lieu avec le patronat des lobbies routiers…très certainement plus soucieux de leurs intérêts que de l’intérêt général.

Pour toute la CGT, il faut urgemment
- Avoir des engagements réels sur le report massif des voyageurs et trafic fret local pour le quotidien sur la ligne existante et sécurisée.
- Avoir des engagements réels, rapides et financiers de l’état, au-delà des annonces sur les voies d’accès à la transalpine dans le corridor Fret Européen, pour un report massif du transit international de la route vers le rail.
- Avoir des engagements pour le quotidien et le long terme pour le report modal. Celui-ci permettrait un véritable coup d’arrêt à la dérèglementation climatique et ses répercussions sur nos vies humaines (190 morts par an liés à la pollution des particules fines des pneus et des freins sur nos vallées).
- Sur le transit international, appliquer des sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas les règles sociales et de sécurité en accentuant les contrôles des poids lourds
- reporter massivement le transport de la route vers le rail en mettant fin à l’ouverture à la concurrence, avec une SNCF intégrée de Service Public de transport de voyageurs et marchandises.
- Engager de vraies mesures sur le département pour relocaliser l’industrie et les emplois à court, moyen et long terme. Affaire à suivre, car le chemin de fer à faire est encore long !