Les Aigles du Léman: la mort d'un rapace fait réagir

Les Aigles du Léman: la mort d'un rapace fait réagir

Le parc de Sciez dans le Chablais a décidé de porter plainte après la mort d'une pygargue à queue blanche

L'aigle réintroduit a été tué par balle en Isère, quant au tireur il a été identifié. Les Aigles du Léman ont donc décidé de porter plainte.

Le parc de Sciez s’associe à la Ligue de Protection des Oiseaux dans cette plainte. En cause : une jeune pygargue à queue blanche née dans le Chablais et récemment réintroduite dans le cadre d’un programme de sauvegarde de l’espèce qui a été retrouvée tuée par balle.

Les associations demandent des condamnations exemplaires

Les associations expliquent attendre de la part des pouvoirs publics "des moyens d’investigation à la hauteur des enjeux de conservation de ce rapace rarissime". Une plainte a été déposée par la LPO et Les aigles du Léman le 6 mars 2024. Sous l’impulsion du procureur de la république de Grenoble, une enquête éclair a été menée par le service OFB de l’Isère. "Celle-ci s’est révélée terriblement efficace puisque ce Mercredi 13 mars une personne a été placée en garde à vue et a avoué être l’auteur du tir mortel. La destruction illicite d'espèces protégées est passible de 3 ans de prison et 150 000€ d’amende ainsi que de la confiscation des armes et du retrait du permis de chasser. Beaucoup d’affaires sont toutefois classées sans suite faute de moyens d’enquête" rappellent les associations.

"Morzine" était née à Sciez

Cette femelle s’appelait "Morzine", en remerciement à la commune de Haute-Savoie qui avait financé la balise GPS grâce à laquelle les enfants de ses écoles primaires suivaient les déplacements quotidiens de l’oiseau. Née aux Aigles du Léman à Sciez, Morzine avait été relâchée dans le cadre d’un programme de réintroduction. Sur 14 individus mis en liberté depuis 2022, 3 sont déjà morts abattus.

Pour Jacques-Olivier Travers, responsable du programme de réintroduction des pygargues à queue blanche sur le bassin Lémanique : « Laisser ce crime impuni aurait été un affront pour tous ceux qui se mobilisent afin de sauvegarder la biodiversité. Retrouver et punir les coupables, c’est aussi montrer aux enfants des écoles de Morzine que leur oiseau n’est pas mort impunément. Je remercie le procureur de Grenoble et les services OFB de l’Isère pour le travail effectué ».