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"Ça ne peut pas condamner la production de ski en France" : Un entrepreneur veut maintenir une fabrication de ski en France après la fin de Dynastar à Sallanches

"Ça ne peut pas condamner la production de ski en France" : Un entrepreneur veut maintenir une fabrication de ski en France après la fin de Dynastar à Sallanches
L'emprise industrielle du site sallanchard est de 18 000 mètres carré.

Durant l’été 2025, les salariés de Dynastar à Sallanches ont été licenciés après plus de 40 ans d’activité sur place. Eric Bascle, patron de la marque Zag, veut relancer cette activité à son échelle.

Au cours du printemps 2025, le groupe Rossignol annonce délocaliser sa production de ski en Espagne pour des raisons économiques. 
Une décision qui condamne l’avenir de la cinquantaine d’employés restant. 
Désormais, le site de 30 000 mètres carrés, dont 18 000 sont dédiés à de l’industrie se retrouve sans aucune activité.

Une situation qui attriste de nombreux Sallanchards, mais également un entrepreneur possédant une marque chamoniarde. 
Eric Bascle ne veut pas voir ce savoir-faire disparaître. "Je n’émets pas de jugement, car on est parfois confronté à des décisions difficiles comme les patrons de Dynastar ont dû l’être, explique-t-il. Mais ça ne peut pas condamner la production de ski en France. On a un savoir-faire. La tradition française ne passe pas que par la pratique mais également par la fabrication."

En revanche, il n’a aucunement l’intention de récupérer l’ensemble des 18 000 mètres carrés de terrain disponible. "On va prendre à peu près 3000 mètres carrés pour mettre un atelier de production de ski et de la logistique, estime-t-il. Il y aura d’autres occupants de cet espace avec sûrement des industriels et de l’artisanat."


Avant de penser à cette phase, il faut d’abord que Dynastar dépollue l’ensemble du site, ce qui risque de prendre du temps. 
Avec une taille plus petite, l’atelier de production ne pourra accueillir tous les salariés de Dynastar souhaitant revenir. "Je ne peux qu’imaginer la colère des personnes qui se retrouvent sans travail, indique Eric Bascle. Mais, je ne peux pas reprendre toutes ces équipes car c’est dimensionner pour un groupe qui fait dix fois notre taille. Ce sera de l’ordre de 5 personnes."

Sans ces personnes, il impossible de travailler. "Les dernières étapes de finition son magiques. A la main, ils réussissent à avoir deux skis avec le même poids et la même torsion, s’émerveille Eric Bascle.
 Quand on voit ça, on se dit que ce savoir-faire ne doit pas disparaître.
Si on veut réindustrialiser notre pays, ça commence par la formation technique et l’investissement. Donc j’y crois, mais ça ne sera pas immédiat, ni de la taille de Dynastar."

Désormais, il attend de connaître la liste exacte des machines présentes sur place car "c’est une vraie interrogation."

Evidemment, si une marque comme Zag s’intéresse à ce site de Sallanches, c’est aussi, et avant tout pour des raisons commerciales. 
Actuellement, la marque confie à Head la production de ski comme le font de nombreuses autres entreprises dabs ce secteur d’activité. 
"On doit faire nos prévisions de vente un an avant la saison et c’est compliqué car on ne sait pas comment va se dérouler la saison, explique Eric Bascle. Avec sa propre usine, cela permet de commencer doucement la saison et d’accélérer ensuite, notamment durant les périodes de vacances s’il y a de la neige. Cette souplesse de production est importante."



L’autre avantage est de pouvoir concevoir des skis assez particulier. 
"Par exemple, nous avons la possibilité de créer des paires de pente raide, car nous ne sommes pas obligés d’en réaliser beaucoup, indique le chef d’entreprise. Ça peut également servir pour de jeunes athlètes qui collaborent avec nous sur des compétitions."

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