Alors que le budget de la Sécurité Sociale revient à l'Assemblée nationale ce mardi 2 décembre, des manifestations ont lieu un peu partout en France. A Annecy, une quarantaine de personnes se sont rassemblées pour dénoncer une "instabilité politique". Comme on peut le lire sur une pancarte déposée au sol, les syndicats sont "pour la justice sociale, fiscale et environnementale". Depuis plusieurs années maintenant, des mouvements se mettent en place face aux gouvernements successifs d'Emmanuel Macron pour des "dégradations". Pour lutter contre cette situation, il n'y a pas vraiment le choix selon Thomas Prabonnaud, secrétaire départemental FSU : "On peut peut-être avoir gain de cause, mais il faut inscrire la mobilisation dans la durée."
"Si on lâche du lest, ils en prendront plus"
A l'approche des fêtes de fin d'années, supposément synonymes de joie et de bonne humeur, c'est désormais une période plus compliquée : "On doit renoncer à beaucoup de choses", explique Thomas Prabonnaud en citant l'exemple d'une accompagnante d'élèves en situation de handicap (AESH) dont le salaire est aujourd'hui de 800 euros. Et même dans le froid de ce mois de décembre, rien n'arrêtera les syndicats selon Fabien Renneteau, de la commission exécutive union locale CGT d'Annecy : "Il faut faire réaliser que c'est par la grève qu'on peut gagner. Si on lâche du lest, ils en prendront plus, comme d'habitude. Si on ne se mobilise pas solidairement, il ne se passera rien." A cela, la CGT revendique notamment l'abrogation de la réforme des retraites, l'augmentation des salaires et des services publics, de la santé ou de l'éducation ou encore le rejet des projets de budgets de Sébastien Lecornu.
Mais même si la motivation ne diminue pas pour les manifestants, force est de constater que la date du 2 décembre n'a pas aidé à rassembler. Juste en face de l'Hôtel de Ville, il y avait foule pour la Foire de la Saint-André ainsi que quelques stands du marché de Noël ouverts en journée. De fait, il est donc impossible de déambuler dans le quartier du Lac. Ce n'est pas ça qui va les empêcher de se mobiliser : "On est peu nombreux, mais si on ne fait rien, c'est fini."
