Jusque-là, Antoine Armand était affilié au parti Renaissance, mais il a décidé de dévoiler sa liste sans étiquette politique. Une décision qui ne fait pas l'unanimité au sein de Renaissances. Ancienne conseillère d'opposition à Cran-Gevrier et ancienne conseillère à l'agglomération d'Annecy, Joëlle Cordeboeuf a fait part de sa candidature à Gabriel Attal, président de Renaissance.
Un choix qu'elle explique pour justement représenter le parti : "Il est hors de question qu'Antoine Armand nous vole notre droit démocratique." Pourtant exclue de Renaissance il y a quelques mois, elle refuse de soutenir un candidat "dissident" : "Il a parfaitement le droit de présenter une liste. Mais pas en excluant les adhérents Renaissance". Elle ne veut pas non plus voir les militants tracter pour lui s'il ne revient pas en arrière.
"Il n'est pas là pour sauver Annecy comme il le prétend"
Au-delà de cette candidature, il s'agit aussi d'un moyen de responsabiliser l'ancien ministre de l'Economie et de permettre aux adhérents de faire un choix : "Je veux un débat au sein du parti et j'en accepterai l'issue. Je défendrai la liste qui sera retenue [...] comme j'ai soutenu Armand lors des dernières élections législatives." Malgré des premiers émois, la candidate pour la mairie s'était rangée derrière lui même si les critiques n'ont pas manqué : "Antoine Armand n'a pas été honnête avec nous. Il n'est pas là pour sauver Annecy comme il le prétend."
Pour autant, Joëlle Cordeboeuf admet qu'il a tout à fait le droit de ne pas s'afficher avec le parti : "C'est de la dissidence. Il a le droit, mais dans ce cas il quitte le parti." La liste transpartisane d'Antoine Armand est d'ailleurs jugée comme incompréhensible : "C'est un député Renaissance, mais un candidat sans étiquette ? Non, ça ne se passe comme ça. Je crois qu'il n'a pas compris la politique. Il est dans un parti ou il n'est pas dans un parti."
Cependant, elle se dit optimiste quant au choix final de l'ancien ministre : "Je pense qu'il va revenir." Reste donc à voir si un débat est organisé et auquel cas, si les adhérents préfèrent suivre Antoine Armand ou un autre candidat.