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Les Français plus scolarisés à Genève : "Une situation inacceptable"

Les Français plus scolarisés à Genève : "Une situation inacceptable"
Les Français plus scolarisés à Genève : "Une situation inacceptable"

La décision a provoqué une onde de choc de l'autre côté de la frontière.

Le 11 juin dernier, le gouvernement du canton de Genève a annoncé qu’il mettrait fin, dès la rentrée de septembre 2026, à la scolarisation des enfants domiciliés en France dans les écoles publiques genevoises, qu’il s’agisse du primaire ou du cycle d’orientation. Depuis, les élus du Pôle métropolitain du Genevois français se mobilisent pour tenter de faire suspendre cette décision jugée "brutale". Une décision prise, selon eux, "sans concertation préalable", et qui "met à mal l’équilibre et la cohésion de notre bassin de vie transfrontalier" d'après un communiqué publié ce mardi.

2 500 élèves concernés

Ce sont environ 2 500 élèves français qui sont directement touchés. Pour leurs familles, cette mesure implique une réorganisation rapide. Mais l’impact est aussi structurel : l’État et les collectivités territoriales doivent garantir l’accueil immédiat de ces élèves dans les écoles, dans les collèges et demain dans les lycées, indique le Pôle métropolitain. Cela représenterait un coût annuel estimé à 27 millions d’euros, qui devra désormais être assumé par les collectivités françaises.

En somme, le gouvernement genevois a donc décidé de "renvoyer à la responsabilité immédiate des autorités françaises les charges d’équipement public et de recrutement des enseignants", souligne le communiqué.

Christian Dupessey, président du Pôle métropolitain, dénonce une rupture d’équilibre dans les relations transfrontalières : "Cette situation n’est pas acceptable", déclare-t-il. De nouvelles discussions sont attendues à la rentrée de septembre. Les élus du Genevois espèrent encore un retour à la table des négociations et "que chacun revienne aux objectifs d’équilibre et de cohésion que partenaires suisses et français ont convenu ensemble dans le cadre de nos instances de coopération transfrontalière".