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Cognin: une avenue Robert Badinter inaugurée

Cognin: une avenue Robert Badinter inaugurée
Crédit Photo: ville de Cognin

La ville de Cognin en Savoie rendait hier un nouvel hommage à Robert Badinter disparu au mois de février

Une avenue portant le nom de l’ancien ministre de la justice a officiellement été inaugurée hier après midi dans la commune Savoyarde en présence de son épouse, Elisabeth Badinter. Après la Place du Palais de justice à Chambéry, c’est la 2ème fois que l’ancien garde des sceaux donne son nom à une rue Savoyarde. Robert Badinter qui on le rappelle a vécu à Cognin pendant la seconde guerre mondiale entre 1943 et 1944 pour fuir la gestapo.

Mot d'hommage de la commune de Cognin

Robert Badinter, citoyen d’honneur de la ville de Cognin, ancien ministre de la Justice, nous a quitté ce 9 février 2024 à l’âge de 95 ans. L’ensemble du Conseil municipal lui rend hommage et adresse ses condoléances à ses proches.

En février 1943, son père Simon Badinter, d’origine juive de Bessarabie est arrêté par la Gestapo lyonnaise lors de la rafle de la rue Sainte-Catherine. Robert Badinter âgé alors de 14 ans part à sa recherche et faillit être à son tour arrêté.

Simon Badinter ne reviendra jamais du camp d’extermination de Sobibor en Pologne où il trouve la mort après avoir été déporté depuis le camp de Drancy proche de Paris.

Robert Badinter trouva alors refuge avec sa mère et son frère à Cognin. Sous une fausse identité, il poursuit alors sa scolarité au lycée Vaugelas jusqu’à la fin de la guerre. La maison où il vécut à Cognin porte son nom : « Maison Badinter ».

La suite est plus connue. Grand avocat pénaliste, il mena un combat humaniste contre la peine de mort qui aboutit lorsqu’il devint ministre de la Justice en 1981 à l’adoption de la loi abolissant la peine de mort.

Au gouvernement, il fit également aboutir de nombreuses réformes pour le droit des victimes, et contre les discriminations juridiques envers les homosexuels.

Européen et humaniste convaincu, il passa le reste de sa vie à s’engager pour les droits de l’Homme avec notamment la présidence du Conseil constitutionnel français, celle de la commission pour la paix en Yougoslavie, son engagement pour la réinsertion de détenus et bien entendu contre l’antisémitisme et la peine de mort dans le monde.

Cognin, le 9 février 2024