En 2025, ces événements se sont déjà déroulés à Ugine, La Roche-sur-Foron ou encore Saint-Jean-d’Arves. Ces journées attirent des foules, venues observer des vaches et parfois même des veaux s’affronter dans une arène en plein air. Dans un communiqué de presse, l'Association Justice Animaux Savoie (AJAS) dénonce ces pratiques.
Depuis le 27 mai 2024, l’AJAS a lancé une pétition appelant à une interdiction nationale de ces combats, qu’elle qualifie de "cruels et archaïques". L'association dénonce des conditions éprouvantes pour les animaux : bruit de foule, cloches sonores autour du cou, transport en bétaillères, et enchaînement de combats tout au long de la journée. Certaines bêtes, déjà stressées par leur confinement hivernal, sont gestantes au moment de leur participation.
Un spectacle pas "folklorique"
Les défenseurs de la pratique mettent en avant le caractère "naturellement dominant" des vaches d’Hérens, une race suisse réputée pour établir une hiérarchie au sein du troupeau. L’association alerte aussi sur les conditions de vie de ces bovins, souvent attachés tout l’hiver. Une méthode d’élevage déjà controversée en Suisse, pays d’origine de la race, où la stabulation entravée est de plus en plus remise en question. Le retour au plein air au printemps, coïncidant avec les premières batailles, favoriserait un regain d’agressivité chez les animaux.
Loin d’une tradition française ancestrale, cette coutume n’a été introduite qu’en 1922 en Suisse, avant de gagner certaines régions françaises dans les années 1990. Ce spectacle n’a rien de "folklorique". L’AJAS demande à l’État de prendre ses responsabilités.
Des élus commencent à se mobiliser. Le député savoyard Jean-François Coulomme a déposé une proposition de loi visant à interdire ces combats. Le texte, co-signé par 73 parlementaires, a été publié le 11 juillet.
