Les prix de l’immobilier ne connaissent pas la baisse dans les stations de ski

Les prix de l’immobilier ne connaissent pas la baisse dans les stations de ski
Photo d'archives - Val d'Isère

C’est ce qui ressort d’une étude annuelle sur le marché de l’immobilier en stations publiée par la FNAIM.

Selon elle, le coût d’achat d’un logement en station a augmenté de 4% sur l’ensemble du territoire français, et nettement plus dans les Alpes. Le prix du m2 est en moyenne à 4000 euros sur toutes les stations confondues, et à environ 4700 dans notre région. Comptez même 15 000 euros à Val d’Isère, avec juste derrière les stations de Courchevel et de Megève. En parallèle, le nombre de transactions immobilières semble en baisse dans les stations de ski des Alpes toujours selon la FNAIM.

Les précisions de la FNAIM :

Étude FNAIM - Dans les stations de ski, les prix de l’immobilier ne connaissent pas la baisse

Pour la seconde année consécutive, la FNAIM publie son étude sur le marché de l’immobilier dans les stations de ski. Pour 2023, les différentes stations de ski affichent des prix en hausse, mais des transactions en baisse. Le marché reste toutefois très disparate en fonction des stations et des communes et les très nombreuses résidences secondaires pourraient bien être menacées par l’interdiction de louer les logements les plus énergivores.

Il existe en France pas moins de 340 stations de ski, réparties sur 391 communes. Elles maillent le territoire et se situent ainsi dans les Alpes, le Jura, les Pyrénées, le Massif central, les Vosges et même en Corse. Peu peuplées, elles comptent en revanche plus d’un logement par habitant, en raison notamment de la présence massive de résidences secondaires.

Premier constat : les logements situés dans les stations de ski sont globalement plus énergivores que ceux du reste de la France. Ainsi, 31% ont des étiquettes “F” ou “G” contre 15% dans le reste du territoire. A noter également que l’interdiction de louer les logements “E”, “F” ou “G”, qui interviendra entre 2025 et 2034, concernerait jusqu’à ⅔ des logements situés en stations de ski.

Val d’Isère, star des stations de ski

D’une manière générale, les stations de skis connaissent des prix des logements plus élevés en moyenne que le reste du pays : 3 933 €/m² contre 3 057 €/m², prix qui de plus sont en hausse pour l’année 2023 (+4%), alors qu’ils baissent sur le reste du territoire Dans le détail, les Alpes comptent les stations de ski les plus chères (4 672 €/m² en moyenne) avec en tête Val d’Isère (14 758 €/m²), devant Courchevel (12 600 €/m²) et Megève (11 057 €/m²). A contrario, les moins chères se situent dans le Massif central (1 756 €/m²) et en Corse (1 576 €/m²).

Les prix peuvent également être très hétérogènes à l’échelle départementale. Par exemple, en Savoie, les prix vont de 2 336 €/m² au Corbier à 14 339 €/m² à Val d’Isère. Trois stations y affichent d’ailleurs des prix supérieurs à 10 000€/m² : Val d’Isère (14 758 €/m²), Courchevel (12 600 €/m²) et Méribel (10 615 €/m²).

Un futur qui pourrait s’annoncer difficile

Enfin, les chiffres des transactions semblent plutôt en baisse dans les stations de ski. Sur 71 stations analysées situées dans les Alpes, le nombre de ventes est estimé à 6 477 sur les 12 derniers mois (de septembre 2022 à août 2023), contre 7 705 en 2022. La station de La Plagne, en Savoie, a connu le plus de ventes (458), devant Chamonix (311) et Serre-Chevalier (272). Environ 9 ventes sur 10 concernent des appartements.

Si le marché de l’immobilier dans les stations de ski semble donc bien se porter, l’étude de la FNAIM met toutefois en lumière un danger imminent pour ces stations : le réchauffement climatique. La hausse des températures va en effet entraîner des pertes importantes d’enneigement. Une pénurie qui ne pourra pas être compensée par l’enneigement artificiel.